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 IN CAUDA VENENUM ♦ Natasha

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Alpheratz
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Alpheratz

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MessageSujet: Re: IN CAUDA VENENUM ♦ Natasha   IN CAUDA VENENUM ♦ Natasha Icon_minitimeLun 14 Juil - 9:03


Père Castor raconte nous une histoire.

CHAPITRE I;

    Je suis née le 12 Février 1988 à Moscou. A cette époque de l'année, il n'y avait que le froid et le vent; pour les familles pauvres comme la mienne, le plus important était de survivre. La nourriture était rare et allait parfois jusqu'à geler tant la température descendait. Quand ma mère accoucha, elle était à la fois réjouie et désespérée. Réjouie car, comme beaucoup de femmes, elle avait toujours désiré un enfant, un héritage. Désespérée car ils étaient trop pauvres pour pouvoir m'élever correctement. Je devenais une nouvelle bouche à nourrir. Je ne me souviens évidemment pas des premières années qui suivirent ma naissance. D'après mes parents, j'ai commencer à marcher vers douze mois puis à parler plus ou moins correctement vers l'âge de deux ans. Mon père et ma mère étaient si fiers, si heureux qu'ils en oubliaient leur situation. Pendant des années, je menais une vie tranquille et paisible. Je voyais mon père partir tôt le matin, avant même que le soleil ne se lève. Il n'avait d'autre choix que de travailler très dur pour pouvoir m'élever. Ce fut uniquement au prix de leur sueur que je pus aller à l'école maternelle. Au fond de moi, je comprenais que j'étais privilégiée. Beaucoup dans mon quartier n'avaient pas cet honneur. Il faut dire que notre district ne comptait que les gens les plus pauvres, les maisons les plus vieilles. Les toitures semblaient toutes sur le point de tomber, la plupart des fenêtres étaient brisées, certaines portes ne fermaient même plus. Le gouvernement n'avait jamais rien fait pour nous aider. Évidemment, je n'en m'en rendais pas compte. Naïve petite fille. J'allais à l'école, mon cartable à la main. Sans voir mes parents qui se tuaient à la tâche, qui vieillissaient prématurément. Je ne me rendais pas compte que notre situation était aussi critique. J'étais tellement fière de pouvoir apprendre, d'avoir cet honneur, de me sentir presque supérieure. Ce n'est que des années plus tard que j'ai compris tous les sacrifices qu'avaient fait mes parents pour moi. Malheureusement, au bout de quelques années, leur dur labeur ne fut plus assez.

    Quand je rentrais, il n'y avait rien d'autre que de la soupe sur le feu. Ca et un peu de pain sec comme seul repas. Je voyais les cernes se former sous les yeux de ma mère, je voyais mon père semblant sur le point de s'évanouir. Mais qu'aurais-je pu faire du haut de mes sept ans ? Mes parents étaient bien trop fiers, bien trop soucieux de moi pour me laisser les aider. Et si je séchais l'école alors leurs sacrifices seraient réduits à néant. La seule chose que je pouvais faire était de travailler dur à l'école. Je tentais alors de devenir une élève modèle, même si ce n'était que la maternelle*. Évidemment, ce n'était que des cours basiques notamment basés sur des apprentissages fondamentaux comme la lecture, l'écriture ou encore le calcul. Mais en travaillent ardemment, je pris une avance sur mes autres camarades et mon instituteur semblait en être ravi. Je me souviens du jour où il m'annonça que je passais en primaire avec ses félicitations; pour bien des élèves, ce n'était rien. Pour une petite fille née dans un quartier délabré, c'était une joie immense. Un jour comme les autres, alors que je rentrais de l'école, j'entendis des cris dans une rue voisine. Curieuse, j'allais regarder ce qu'il s'y passait; une de mes voisines tenait un bébé dans ses mains, apparemment un nourrisson. Alors que je m'apprêtais à la féliciter, je la vis en train de pleurer et de s'excuser. En un instant, elle prit le bébé et le noya dans un seau assez grand pour contenir le corps. Cette vision me glaça le sang à jamais... Nous étions tous si pauvres. Elle avait préférer tuer son enfant plutôt que le faire vivre dans la misère, la pauvreté. Bien que je ne le sache pas, payer l'école et me nourrir était une tâche de plus en plus compliquée...

    Natasha, ma puce, il faut que l'on te parle...

    Ce jour-là restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je me souviens parfaitement être rentrée de l'école et avoir vu mes parents assis, tous les deux, à la table. Je savais que quelque chose n'allait pas parce que ma mère pleurait, parce que mon père semblait fatigué, si fatigué. Ma mère m'attira vers elle, me serrant contre son corps. C'est d'une voix faiblarde qu'elle m'annonça qu'ils ne pouvaient plus me payer l'école. Je baissais la tête. Décue. J'avais eu un honneur en travaillent aussi dur jusque là. Je trouvais alors injuste de me priver de mon seul plaisir. Mais je ne pus rien répondre. Malgré ma révolte, je savais qu'il était de plus en plus dur de vivre correctement à Moscou, et plus particulièrement dans notre quartier. Et puis, je ne pouvais pas me plaindre. Contrairement à d'autres enfants, j'allais à l'école. Contrairement à d'autres enfants, j'étais en vie. Je me sentais égoïste. Mais rien n'aurait pu me préparer à ce qui allait m'arriver. Ma mère me prit dans ses bras, s'excusant encore, encore, encore. Je sentais ses larmes dégringoler dans mon cou. Une boule se forma dans ma gorge; est-ce que ma mère allait me tuer ? Est-ce qu'elle aussi allait commettre le meurtre de son propre enfant ? Quand elle me relâcha, je sentis une once de soulagement. J'étais toujours en vie. Pour combien de temps ? Car pour moi, il n'y avait pas d'autres solutions. A part me tuer, que pouvaient-ils faire ? Étrangement, ma mère me prit par la main, la serrant si fort que la mienne en devint blanche. Elle me conduisit hors de mon quartier natal, dans un autre un peu plus riche mais loin des quartiers bourgeois russes. Elle frappa à la porte d'une grande maison à plusieurs étages. Après le son d'une clef tournant dans une serrure, une belle femme apparut; des cheveux blonds descendant en cascade jusqu'au bas de son dos, des grands yeux bleus. Mais son regard semblait glacial et elle me dévisagea comme une moins que rien, nous invitant à rentrer ma mère et moi. On me mesura, pesa, prit des mensurations sans que je ne comprenne ce qui m'arrivait. L'inconnue parlait à ma mère d'hébergement, de risques, de maison de plaisir. Je n'avais que huit ans; comment aurais-je pu comprendre ce que c'était ? Comment aurais-je pu savoir ce qui m'attendait ?

    Après de longues minutes qui parurent des heures, ma mère se leva. Comme la petite fille sage et naïve que j'étais, je la suivis. Deux bras m'arrêtèrent dans mon élan pendant que ma mère disparaissait. Je commençais à comprendre. Je commençais à savoir qu'elle m'abandonnait. Je commençais à crier Je commençais à pleurer. Je vis ma mère s'arrêter, prise de soubresauts convulsifs. Je me débattais dans les bras de l'inconnue, tentant de m'échapper. Ma mère continuait de partir, devant mes yeux emplis de larmes. Quand elle passa la porte, je m'arrêta un instant. Je restais comme figée sur place. J'étais seule. Je n'avais plus de famille. Rien. En quelques heures, tout semblait m'avoir été arraché. J'aurais préférer mourir. Un homme vint refermer la porte à clef, cachant cette dernière pour m'éviter la tentation de m'enfuir. La femme blonde me prit avec elle, m'emmenant dans un couloir sombre, me laissant pleurer pendant de longues minutes. Agacée par mon manège qui durait trop longtemps, elle me gifla. Je sentis la douleur sur ma joue qui devint rouge mais cela ne m'arrêtait pas. Ce ne fut qu'au bout de quelques claques que je cessais, comprenant rapidement que je devais obtempérer.

    Bien, maintenant que tu as fini de faire l'enfant gâté, nous allons pouvoir t'expliquer ce qui vas t'arriver. Étant donné que tu ne ressembles à rien et que tu as encore de la bave autour de ta bouche, on ne pas pouvoir faire grand chose de toi. Cependant, on devrait pouvoir te trouver un rôle. Bonne à tout faire, même pour quelqu'un comme toi, ça devrait aller. Même une imbécile comme toi devrait réussir à le faire. Ici c'est moi la patronne, toi tu n'es rien. A peine un moustique. Alors tu m'écoutes et tu te tais. Je vais te montrer ta piaule.

    Je la suivis dans de nombreux couloirs. Celui au premier étage était rempli de bruits étranges, bestiaux. Je tentais de ne pas y prêter attention, ne comprenait pas encore très bien à mon âge. Ma chambre consistait à un matelas à même le sol, un lavabo et une armoire dont les portes ne se fermaient même plus. Il y avait ma valise, posée à peine le sol, qui ne contenait que quelques habits.

    Dors. Tu commences demain.

    Je n'eus pas d'autre choix que de me faire rapidement à mon nouveau travail. Quand que je faisais quelque chose de mal, la main de la patronne volait jusqu'à mes joues roses. Quand je cassais un objet, elle hurlait comme une furie que je n'étais qu'une bonne à rien. Au bout de seulement quelques jours, je n'en pouvais plus. J'avais passer la première semaine à récurer entièrement le sol du rez-de-chaussée, passer le balai, la serpillière, tout ranger, faire les poussières, vider les poubelles. Quand elle s'aperçut que je faisais enfin mon travail correctement, elle me donna une nouvelle tâche; je devais désormais nettoyer les chambres vides, après le passage des clients. Je me remémore encore la première fois que je suis rentrée dans l'une d'entre elles. La porte grinçante laissa place à une grande chambre, assez élégante, dont les volets étaient entrouverts. Le lit était défait, les draps traînant sur le sol. Mais ce qui me choqua ne fut rien de tout ça; la première chose qui me frappa fut cette odeur que je ne connaissais pas. Une odeur rance, écœurante, qui me heurta les narines. Je me retins de vomir. Cet effluve emplit mon nez et je me précipitas vers la fenêtre pour l'ouvrir et sentir l'air pur. Le cœur au bord des lèvres, je tentais lentement de m'adapter à ce relent. Même dans mon quartier, je n'avais senti une telle puanteur et je déglutis de longues minutes avant de pouvoir respirer correctement. Je ne savais pas encore que je deviendrais, par la suite, habituée à cette odeur répugnante. Une odeur de sexe mêlée à celle de la sueur.

    C'est ainsi que je débuta dans la maison de plaisir de Mllle Kozlovski. Je mis quelques années à comprendre le vrai but de cette maison; j'étais encore jeune et je n'avais aucune idée de ce genre de commerce. La répugnante tâche de nettoyer les chambres après la venue de ces hommes devint bientôt quotidienne. Je m'habituais à cette odeur, à ces chambres. Mes journées ne consistaient qu'à cela. Chaque jour, j'avais la même routine. Je me levais, m'habillais et me coiffait rapidement. Puis je descendais chercher balais et autres serpillières. Je commençais toujours par le rez-de-chaussée. Parfois, j'avais même le droit d'ouvrir la porte aux clients. Si, dans un premier temps, j'avais bien penser à m'enfuir, ce n'était plus qu'un vague souvenir. Je pensais que mes parents m'avait abandonnée, qu'ils ne voulaient de moi, qu'ils ne m'aimaient plus. Où serais-je allée ? Je n'avais plus de maison, plus de famille. Traîner dans les rues n'aurait pas été plus enviable. Et j'avais trop peur des représailles de la patronne si je tentais de m'enfuir. Cette idée n'était plus. Au moins, j'avais un toit. Au moins, je mangeais. Au moins, je n'étais pas une de ces filles qui écartaient les jambes. Pas encore. Quand je voyais qu'un client partait, je devais le saluer avec un grand sourire pendant qu'il reluquait. Puis, je montais nettoyer la chambre. Je devais alors ouvrir le volet, nettoyer les draps bien souvent souillés, refaire le lit, faire les poussières si besoin. Je faisais toujours l'aller-retour entre le ménage du rez-de-chaussée et le nettoyage des chambres au premier étage. Le plus marquant pendant toutes ces années furent ces cris. Depuis le couloir, j'entendais les clients mais aussi mes compagnes de fortune. Je me sentais mal à l'aise au milieu de tous ces bruits. Et puis, quand le soir venait, je passais parfois demander au cuisinier s'il avait besoin d'aide. Miroslav, le seul homme avec le garde du corps, semblait totalement différent de tout le monde à la maison de plaisir. C'était un homme assez âgé, ayant au moins la cinquantaine et possédant déjà bon nombre de cheveux blancs. Trapu, à la peau étrangement basanée. J'aimais venir l'aider à couper les légumes, préparer les repas voire les servir. J'avais l'impression d'avoir trouver un second père. Je continuais cette vie quotidienne jusqu'à mes quatorze ans. Tout semblait être devenu banal et je m'étais habituée à tout cela, bien que mes parents me manquaient parfois. Mais j'avais grandi. J'avais mûri. Et j'allais apprendre que les changements que subissait mon corps ne me seraient pas bénéfiques.
CHAPITRE II;

CHAPITRE III;

CHAPITRE IV;

CHAPITRE V;

CHAPITRE VI;





*Je me suis inspirée du système éducatif russe, ce qui explique pourquoi Natasha est encore à l'école dite maternelle jusqu'à ses sept ans.
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